En formation avec le Rotary et Médiateurs sans frontières

 

 

Texte :  Lina Stahl, Médiateurs sans frontières

Un petit groupe de visionnaires de quatre districts rotariens de la zone 22, en Afrique australe, a approché en 2019 le partenaire Service du Rotary, Médiateurs sans frontières, pour renforcer la cohésion sociale dans toute la région. L’idée était de former 100 médiateurs communautaires afin de célébrer le centenaire du Rotary sur le continent africain.

 

Barbara Miller (à gauche) et Odwa Ndesi, diplômés d’ARCoM, dirigent une séance de médiation pour la population locale.

Un comité de pilotage composé de représentants des quatre districts d’ethnicités et de professions diverses a ensuite été créé pour co-concevoir le programme avec Médiateurs sans frontières. Le projet est devenu la formation à la médiation communautaire de la Zone 22 (ARCoM) de deux semaines avec des cours quotidiens en ligne de quatre heures, suivis d’appels mensuels de coaching, pour soutenir les participants qui s’engagent à 100 heures de médiation pour une action locale. La dernière semaine du programme, en fin d’année, est entièrement animée par les participants qui présentent leurs actions.

Kate Ferguson, Kevin Rack et Micheal Osatuyi, diplômés d’ARCoM, prévoient de proposer des cercles de médiation réparatrice pour la cuisine publique de Muiz, au Cap, et de réaliser une cartographie des conflits avec le réseau Learning Seeds au cours de l’année à venir.

Une grande attention a été portée à la diversité et à l’inclusion. Afin d’assurer la viabilité et la pérennité à long terme, chaque promotion doit comprendre 70 % de décideurs locaux extérieurs au Rotary et 30 % de participants membres du Rotary. En s’appuyant sur un système de notation, l’équipe s’est assurée de l’équilibre entre les sexes et de la présence de dirigeants issus de tous les groupes linguistiques et culturels de la région. Les actions des participants étaient par exemple un travail avec des jeunes et la collectivité, ainsi que des ateliers sur la violence raciale et sexiste, la gestion des ressources naturelles et les connaissances indigènes.

À l’issue de la formation, les médiateurs d’ARCoM restent en contact par le biais d’une plateforme en ligne. Les membres du Rotary et la population locale les ont d’ailleurs déjà contactés pour des interventions de construction de la paix sur diverses problématiques sociales.

Les derniers diplômés du programme l’ont décrit comme « tout à fait exceptionnel » et ont fait l’éloge de la facilitation experte sur un éventail de sujets, d’outils et de méthodologies, qui ont tous permis d’apprendre et de pratiquer de nouvelles compétences en matière de construction de la paix. Un autre diplômé estime que le programme était un véritable tremplin vers davantage de professionnalisme. Étant donné la difficulté des sujets abordés, qui pouvaient parfois être usants, les participants ont souligné que l’énergie, la maturité, l’engagement et la persistance étaient essentiels pour réussir.

Siham Boda (à gauche), formatrice, en compagnie d’Odwa Ndesi (au milieu) et de Barbara Miller, diplôméss d’ARCoM, organisent une série de dialogues communautaires interraciaux afin d’explorer l’impact de passés divisés sur les relations dans les lieux de culte du Cap.

Pour MacDonald Rammala : « Nous créons des équipes multidisciplinaires dans le but d’échanger des connaissances et des compétences sur diverses questions. » Eugene De Witt, ajoute quant à lui : « Nous restons en contact avec nos équipes et nos groupes pour avoir un retour d’information régulier. »

Deux autres promotions ont terminé le programme en octobre 2022, et il est prévu qu’une nouvelle commence au printemps 2023. Médiateurs sans frontières s’est aussi associé au Centre du Rotary pour la paix de l’université de Makerere, en Ouganda, pour proposer le programme ARCoM et espère l’étendre à toute la région. Pour participer au programme ou pour étudier la possibilité d’y associer votre club ou district, contactez [email protected].

rotaryblogfr.wordpress.com

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