Texte : Juana Maria Serrano Marin, présidente du Rotary club de Metaverso (district 2203, Espagne)
Un conférencier invité au Rotary club de mon mari a parlé il y a quelques mois des vastes possibilités du métavers comme lieu de rencontre virtuel. Peu de temps après, un membre de la commission Effectif de notre district a suggéré à mon mari d’y créer un nouveau club.
Un métavers est une collection d’espaces en ligne où les utilisateurs peuvent explorer la réalité virtuelle et augmentée. Les utilisateurs peuvent créer des avatars, puis interagir avec des objets et des décors. Le métavers est souvent défini comme « un réseau de mondes virtuels en trois dimensions axé sur la connexion sociale ». Cette technologie est utilisée dans la conception de jeux vidéo depuis au moins deux décennies, mais de plus en plus d’entreprises et autres organisations l’utilisent pour créer des liens sociaux en ligne.
Mon mari et moi connaissons bien le métavers. Nous n’avons pas d’intérêt particulier pour la réalité virtuelle, mais nous sommes intrigués par les possibilités de l’utiliser comme point de rencontre et lieu d’information numérique facilement accessibles.
Peu de temps après cette réunion, j’ai commencé à explorer (avec l’aide de mon mari) une plateforme de métavers 3D appelée Spatial pour y construire un espace virtuel pour notre projet de club. Au fur et à mesure que l’idée faisait son chemin, nous avons suscité de plus en plus d’intérêt et rassemblé suffisamment de membres potentiels pour proposer un club centré sur le métavers aux dirigeants de notre district.
Après une formation en personne à Alicante le 12 novembre et le suivi de la procédure classique, nous étions prêts à annoncer l’un des premiers Rotary clubs du métavers. Nous avons enfin reçu notre charte le 28 novembre. Avec 15 femmes et 6 hommes, la moyenne d’âge de notre club est de 42 ans. Deux membres ont aussi 20 ans, l’un venant d’un club Rotaract.
Ce format de réunion présente de réels avantages. Souple et innovant, il attire des membres divers et nous permet de toucher de nouveaux groupes démographiques. Cela correspond au souhait du président élu Gordon McInally de créer de nouveaux clubs qui permettront au Rotary d’exister partout, dans un style qui convient à tous ceux qui veulent faire partie de l’organisation et nous aider à faire le bien.
Il ne s’agit pas non plus d’un simple e-club. Les réunions ont lieu dans notre espace virtuel sur la plateforme Spatial. On y trouve des lieux de rencontre virtuels, des endroits où l’on peut voir et être accueillis par d’autres membres, et des zones où l’on peut s’informer sur le Rotary et nos actions locales et internationales. Les visiteurs peuvent créer leurs propres avatars et se déplacer dans l’espace en interagissant avec l’environnement et les autres. Ils n’ont pas besoin d’écouteurs ou d’équipement dédié pour participer. Il suffit d’un clavier ou d’un simple appareil mobile.
Ce qui rend cette plateforme si immersive, c’est qu’après seulement quelques séances, les gens s’identifient à leurs avatars en ligne et les expériences deviennent « personnelles ». C’est très différent de la simple participation à une réunion en vidéoconférence.
Bien entendu, si nos réunions statutaires se déroulent dans notre espace virtuel, nous prévoyons également de nous rencontrer en personne. Nous aimons tous nous voir et partager des moments ensemble. Nous avons ainsi organisé une formation en personne le 12 novembre et tous les participants étaient très enthousiastes. C’était vraiment gratifiant de voir leur intérêt et leur soif d’apprendre.
Je suis sûre que nos réunions et nos offres vont évoluer à mesure que le métavers se développe. Comme tout autre club, nous prévoyons de monter des actions qui améliorent nos communautés dans le monde réel. Nous trouverons également sans doute à l’avenir des causes que nous pourrons aborder dans l’espace virtuel. Pour découvrir cette nouvelle aventure passionnante, venez nous rendre visite.