Lena Nordin était cantatrice au Royal Opera de Stockholm lorsqu’elle a rejoint le Rotary club de Stockholm en 1996.
Qu’est-ce qui rend votre profession inhabituelle au Rotary et quelle classification utilisez-vous ?
Mon premier badge indiquait mon nom et « Théâtre lyrique » pour expliquer ma profession. Lorsque je l’ai perdu, j’ai demandé à ce que mon nouveau badge indique « Chanteuse d’opéra », ce qui est bien plus compréhensible pour la plupart des gens. Avec ma chère amie Suzanne Brenning, nous sommes les seules chanteuses dans notre club, et je n’ai pas encore rencontré de chanteurs dans d’autres clubs. Mais quand j’ai rejoint mon club, nous comptions l’organiste/chef d’orchestre de la Cathédrale de Stockholm – il nous a malheureusement quittés depuis. J’ai aussi mis des conditions avant de rejoindre mon club. Je leur ai dit que je ne pourrais pas satisfaire à leurs règles d’assiduité. Lors des répétitions au Royal Opera, nous n’avons qu’une demi-heure pour le déjeuner que nous devons prendre dans nos costumes et perruques ainsi que notre maquillage. Vous m’imaginez arriver comme ça au Grand Hotel de Stockholm ! Lorsque je chantais à l’étranger, j’essayais d’assister à des réunions de clubs locaux où je n’ai d’ailleurs jamais trouvé de chanteurs. Mais j’y ai rencontré des gens intéressants.
Pourquoi avez-vous rejoint le Rotary ?
J’avais déjà été invitée à présenter ma profession inhabituelle dans de nombreux Rotary clubs. Par conséquent, j’avais l’impression de faire déjà partie du Rotary avant même de rejoindre un club.
Avez-vous découvert quelque chose d’inattendu lorsque vous avez rejoint le Rotary ?
En devenant membre, j’ai été surprise et ravie de découvrir tout le bien que le Rotary fait dans le monde. Bien entendu, j’étais déjà au courant des bourses d’études qu’il octroie, mais je pensais que le Rotary était réservé aux hommes d’âge mûr. Et personne dans ma famille était Rotarien.
En quoi le Rotary vous a-t-il été utile dans votre profession et comment convaincriez-vous des musiciens à le rejoindre ?
Les conférences sont si intéressantes. Je n’ai pas simplement envie d’être une fana d’opéra même si ma profession exige des connaissances pointues. Écouter des conférenciers parler de leur propre expérience et apprécier leur expertise comptent beaucoup pour moi. C’est ce que je mettrais en avant pour inviter d’autres musiciens à rejoindre le Rotary. En effet, pour se faire des relations dans le monde de la musique classique, vous n’avez pas besoin du Rotary. Pour être franche, le Rotary ne m’a rien apporté sur le plan professionnel. Aujourd’hui, je suis à la retraite et je suis devenue propriétaire d’une agence de voyages qui se spécialise dans l’opéra. C’est une excellente façon de créer de belles expériences pour mon public.