9 conseils pour donner de la vie à vos discours

Texte : Craig Valentine

Au cours des vingt dernières années, j’ai eu des opportunités extraordinaires de m’adresser à des auditoires sur l’importance du leadership et des compétences en matière de prise de parole en public. Le principal moyen que j’ai utilisé pour y parvenir est le storytelling. Le storytelling permet de motiver, d’inspirer et d’influencer les auditoires, et de rester dans les mémoires.

Craig Valentine, champion du monde d’art oratoire en 1999, utilise le storytelling pour ses discours.

Voici neuf techniques de storytelling que j’utilise et qui peuvent vous aider à dynamiser vos discours portant sur une action de Rotary club ou une levée de fonds.

1. Élaborez une « phrase fondatrice ».

Pour chaque discours, élaborez une phrase que votre public pourra facilement mémoriser et citer. Cette phrase doit être adaptée à l’auditoire, simple à prononcer et, de préférence, de moins de 10 mots. Par exemple, l’une de mes phrases fondatrices est : « Ne vous préparez pas, restez prêt ». Elle reste dans la mémoire de mon public.

2. Trouvez plus rapidement vos sujets.

Il y a souvent une longue introduction (ce que j’appelle le « préambule ») dans beaucoup de discours. Introduisez le récit, mais entrez rapidement dans le vif du sujet et accrochez votre public.

3. Ne soyez pas le « gourou » de votre propre histoire.

Le gourou est la personne qui vous donne les conseils qui vous aideront à surmonter votre « conflit » et à améliorer votre vie.

Par exemple, je raconte comment j’ai voulu quitter l’entreprise pour laquelle je travaillais afin de réaliser mon rêve de devenir conférencier professionnel. Le vice-président de l’entreprise tentait de me faire rester en me proposant d’augmenter mon salaire. Lorsque j’ai demandé conseil à ma femme, elle m’a dit : « Peu importe le salaire qu’ils te proposent. Ton rêve n’est pas à vendre. » Je suis donc parti et j’ai fait plus 160 conférences en un an. Ma femme est le gourou de cette histoire. Avoir un gourou vous aide à rester proche de votre public.

4. Ne vous contentez pas d’établir un « conflit ». Développez-le.

Prenez l’exemple du Titanic. La collision avec l’iceberg a établi le conflit, mais ensuite, que s’est-il passé ? L’eau a commencé à monter. Cette escalade de conflit a conduit à un besoin désespéré de trouver une solution. Vous devez donc développer un conflit. 

5. Condensez pour connecter.

Lorsque vous racontez une scène qui comprend des dialogues, ne révélez que l’essentiel. Cela doit rester court, car votre public se lassera. Faites plutôt en sorte que les déclarations importantes de ces dialogues ne fassent que quelques lignes.

6. Attirez l’attention de votre public dès le début.

Quelles sont les questions que vous voulez faire naître dans leur esprit ? J’ai prononcé un discours en déclarant : « Le meilleur principe de leadership que j’ai jamais appris m’a été enseigné par le président des États-Unis au début des années 90, tandis que nous étions tous les deux dans une voiturette de golf ». Mon auditoire s’est sans doute posé ces questions : Quel président ? Comment a-t-il pu se retrouver dans une voiturette de golf avec un président des États-Unis ? Quelle est la leçon qu’il a retenue ?

En raison de sa curiosité, mon public va me suivre dans ce récit. Suscitez leur curiosité.

7. Évitez de radoter.

Lorsque votre récit est terminé et que vous avez prononcé votre phrase fondatrice (cette courte phrase facile à retenir et à répéter), ne vous attardez pas. C’est l’histoire qui amène l’idée et c’est la phrase fondatrice qui permet de la mémoriser. Si vous radotez ou insistez trop, votre public perdra son intérêt.

8. Créez des personnages.

Lorsque vous citez les dialogues de vos personnages, inspirez-vous de leur posture, de leur attitude et, éventuellement, d’un léger changement de voix pour leur donner vie. Vous pouvez avoir un personnage un peu sévère, qui a une attitude raide, qui croise les bras et fronce les sourcils lorsqu’il parle. Devenez ce personnage.

9. À quelques exceptions près, les récits doivent être courts.

Plus vous travaillez longtemps sur un récit, plus il devrait être concis. Le récit est amélioré en se concentrant sur l’essentiel. J’essaie de ne pas dépasser les quatre minutes pour que mon public reste intéressé par la suite.


Craig Valentine est le champion du monde 1999 de l’art oratoire. Cette rubrique est adaptée d’un article paru en décembre 2019 dans le magazine Toastmaster. Le Rotary et Toastmasters International travaillent ensemble pour apporter aux membres des deux organisations des opportunités de développement personnel et professionnel. 

Plus d’informations.

rotaryblogfr.wordpress.com

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